L'Afrique et les images qu'elle véhicule.
Les sculptures d'Orsa s'inspirent des totems et statuettes des arts premiers, des fétiches, de l'esthétique débrouillarde de la récup', des silhouettes démunies. En bronze, il livre des guerriers massaïs à l'allure fière et frêle, armés de lances et de boucliers. On lui connaît encore des sculptures un peu cosmiques qui en appellent à la terre, au ciel, à l'harmonie des sphères et témoignent d'une forme d'animisme.
Et puis il y a de drôles d'objets, comme le rateau-fourche bariolé intitulé Mélange qui joue les hybrides. On se croirait sur quelque marché des faubourgs ivoiriens ou sénégalais, où l'on vend des cendriers à base de boulons automobiles ou des corbeilles tressées de fils électriques.
C'est que l'artiste a longtemps vécu à Abidjan, montant là-bas, entre autres activités hédonistes, un atelier de sculptures duquel sortaient bon nombre de pièces qui ornaient ensuite l'espace public. Avant que le chaos de l'an 2000 - Robert Guei et Laurent Gbagbo, revendiquant tous les deux la victoire à la présidentielle, ont provoqué dans la ville une situation d'insurrection - ne mette fin aux amours d'Orsa avec l'Afrique noire.
Inspiré par les guerriers Massaïs, Jean-Dominique Orsatelli, dit Orsa, a sculpté des géants de bronze actuellement en exposition auprès de notre partenaire, le W Hotel de Verbier.
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